Nous avons été contacté par M. Philippe Michel enseignant dans un collège et dans un lycée professionnel spécialisé dans l’aide à la personne à Gray (Haute-Saône). Philippe Michel a pris connaissance de notre Association au travers de notre site web car, étudiant avec ses élèves l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que les inégalités à travers le monde,  il souhaitait envisager une correspondance entre ses élèves et nos pensionnaires.

Notre association a eu un très bon contact avec cet enseignant, et après avoir organisé de notre côté un échange épistolaire, Philippe Michel a exprimé le souhait que des élèves, en classe terminale, qui doivent réaliser un projet en groupes, s’orientent vers notre Association. Il en résulte que quatre filles organisent une récolte de fonds, une exposition, ainsi que la vente de sachets  de curry.

Jean-Pierre Python a rencontré, à Gray, ces élèves et le projet se déroule très bien grâce à l’impulsion de Philippe Michel et à l’enthousiasme de Jeanne, Fallon, Leslie et Pauline.

Voici leur témoignage, à paraître dans le prochain Namasté :

« Nous sommes quatre élèves de terminale du lycée Sainte-Marie à Gray (Haute- Saône) : Jeanne, Pauline, Fallon et Leslie. Dans le cadre de notre formation bac pro SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires, destiné à former de futurs professionnels de la petite enfance, de personnes âgées ou en situation de handicap notamment) nous devions réaliser un projet afin de démontrer notre capacité à travailler de façon autonome. Soucieuses de l’égalité femmes-hommes en Occident et de manière générale sensible à la condition féminine à travers le monde, nous sommes naturellement touchées par le sort réservé aux femmes en Inde aujourd’hui.

C’est alors que nous avons eu connaissance de l’association des amis du Sakthi Children’s home. Celle-ci comportait tout ce qui nous tenait à cœur et ce pourquoi nous voulions nous engager : nous sommes quatre jeunes femmes qui avons la chance de vivre dans un pays où nous nous sentons en sécurité. Ces jeunes filles du home ont soit notre âge, soit l’âge d’enfants dont nous voulons nous occuper plus tard : nous tenions à les aider. Nous avons donc mené un certain nombre d’actions pour récolter un maximum de fonds, dont l’organisation d’une tombola.

Ayant eu vent de notre volonté d’aider l’orphelinat, monsieur Python a eu la grande gentillesse de venir nous rendre visite, à Gray, le mercredi 22 janvier. Lors de ce riche moment d’échange, monsieur Python nous a proposé de vendre des épices dans des sachets concoctés par les filles du home, ainsi que des éléphants en bois venus d’Inde. Cette vente a eu lieu le 12 mars dernier à la salle des congrès de Gray où nous avons organisé une conférence sur notre thème. Plus de 200 visiteurs – essentiellement des collégiens et lycéens – sont venus assister à un certain nombre d’ateliers consacré à l’égalité des sexes, dont notre atelier qui présentait l’orphelinat et la situation dramatique des filles en Inde afin de sensibiliser ce jeune public. Là encore, monsieur Python est venu nous soutenir sur place, malgré la situation sanitaire qui devenait de plus en plus critique. Que cet article soit un nouveau témoignage de notre profonde reconnaissance.

Car nous avions également prévu une vente de gaufres dans notre département, mais les conditions ne sont plus réunies pour que cet événement se produise. Cependant, une dernière action aura lieu quoi qu’il en soit (l’an prochain s’il le faut), qui sera aussi intéressante financièrement qu’utile socialement : l’opération « bol de riz » au collège Ménans de Gy (à quelques kilomètres de Gray). Les élèves inscrits à la cantine ne recevront pas un repas classique mais uniquement un bol de riz, bien moins cher à confectionner. La différence de tarif ne reviendra alors pas au collège, mais au Sakthi Children’s home. Une belle expérience de solidarité pour les collégiens. Certes, nous ne connaissons pas personnellement les jeunes filles de l’orphelinat, mais nous apprenons peu à peu à les connaitre (et tellement plus encore) en côtoyant Monsieur Python et qui sait, peut-être aurons-nous l’occasion – ce n’est pas l’envie qui nous manque – de les rencontrer dans un futur proche ! »

Jeanne, Pauline, Fallon et Leslie
Avril 2020